Psylocke - Seule

Alors voilà pour vous un texte qui n'a pas été écrit de ma main mais de celle de mon doudou... un pty ange venu du sud... Ancien admin de X-men X-World... et un ami qui m'est très cher. Il parle biensur de mon perso et donc je voulais vous les faire découvrir (du moins pour ceux qui ne le connaisse pas).

--------------------------------------------------------------------------------------

Je n’ai jamais aimé les grandes villes mais pour survivre quand on a rien on doit faire avec et s’adapter. Mon seul plaisir est de monter la nuit venue sur les toits des immeubles pour regarder la ville emplie de lumières qui scintillent.
J’ai beau avoir du mal à me rappeler de ma vie à Londres, je sais que j’adorais faire ça du temps où je vivais avec mes frères, après la mort de nos parents.
J’ai toujours été plus proche de mon frère aîné, qui était gentil et compréhensif avec moi, tout le contraire de Brian. Jamie a toujours cru que c’était Brian qui avait assassiné nos parents et il m’a envoyé aux Etats-Unis avant…de disparaître à son tour.
J’ai 17 ans aujourd’hui et je suis seule au monde.
Enfin quasiment, et ce petit gâteau surmonté d’une bougie qui s’approche de mon visage me rappelle que je pourrait toujours compter sur quelqu’un.
-Bon anniversaire ma belle.
Sa voix est comme une mélodie à mes oreilles, chaude et chaleureuse, avec ce petit quelque chose qui doit faire tourner la tête des garçons dès qu’elle prononce un mot.
Elle ne m’a jamais dit son nom alors que je la connais depuis trois ans et qu’elle est ma seule amie. Elle se fait appeler Kwannon mais je pense qu’elle n’a pris ce nom qu’en arrivant ici, d’après ce qu’elle m’as dit elle a grandie au Japon, mais il n’y a pas plus secrète qu’elle et je ne veux pas la questionner sans cesse. Elle s’est occupée de moi dès que j’ai débarquée, perdue et apeurée, elle est ma seule famille.
Je lui dis qu’elle n’aurait pas dut, qu’on n’a pas d’argent mais elle esquive les questions d’un sourire.
C’est alors que je vois cette marque sur son bras, celles de doigts qui l’ont agrippée et serrée.
Comme d’habitude elle ne répond pas à mes questions et s’énervant quelque peu les détourne sur moi.
-Je fais ce que j’ai à faire Bestsy, peut être que tu gaspillais pas le peu d’argent que nous avons dans tes doses on en serais pas là.
Attaque basse mais justifiée, deux ans que je suis accro et que même si je voulais je ne pourrais rien faire contre. Mon seul moyen pour oublier mon enfer quotidien. Mais je suis sur qu’à cause de moi elle a recommencée à se prostituée pour Mastsuo, ce porc. Ca se voit dans son regard, elle avait le même quand je lui avais promis d’arrêter la drogue si elle le quittait.
J’ai 17 ans aujourd’hui et je vais commettre mon premier meurtre.

J’ai beaucoup changée depuis cette dernière année, des changements peux communs et qui m’ont fait peur, mais Kwannon m’a aidée à les comprendre et à maîtriser ce qui m’arrivait.
Je suis une mutante, il parait que je sais faire de la télépathie, en gros je regarde dans la tête des gens, très pratique mais Kwannon m’a toujours dit qu’il ne fallait pas que je m’en serve à la légère ou a des profits personnels. J’ai un peu du mal à la comprendre vu la situation où on est mais elle a des principes de chez elle qui m’échappe un peu.

Entouré de ses deux gorilles je le voit sortir enfin de son club de striptease miteux, son air suffisant et arrogant comme une marque de fabrique. Il va payer aujourd’hui, intérieurement je m’en suis fait la promesse.
Si elle savait ce que j’allais faire, elle me l’interdirait même si c’est pour elle et pour son bien.
Mais elle dormait quand j’ai quitté notre chambre dans cet immeuble désaffecté et même si elle fera le lien avec moi quand la mort de Mastsuo apparaîtra dans la presse, il sera trop tard.
Je m’élance à toute vitesse vers eux, une lueur brille autour de ma main et cette « dague » se forme. Si je comprenait mieux mon pouvoir et le maîtrisait je pourrais seulement les mettre K.O à distance, mais je ne sais qu’utiliser cette arme, ce prolongement de ma psyché comme le dit Kwannon.
Le premier ne me voit pas arrivé quand je lui plante ma dague en plein entre les deux yeux, il s’effondre instantanément.
Mais le combat c’est pas vraiment mon truc, je suis lente et je me prends un coup de poing du second avant avoir même le temps de lever le petit doigt. La glissade sur le sol détrempée semble interminable et je sens mon dos qui part en charpie à chaque centimètre que je fais.
Le gars vient vers moi et tend sa main pour m’attraper, j’en profite et si ma main frappe dans le vide, la dague lui traverse le corps et il s’effondre sous le coup.
J’ai la tête qui tourne et je prends appui sur la carcasse de l’autre balourd pour me relever mais un bruit de détonation se fait entendre, il raisonne entre les hauts immeubles.
Je ne comprends pas d’où ça vient jusqu’à que je regarde ma poitrine et la marque rouge qui grandit.
Matsuo est en face de moi, son arme braquée en ma direction, je le regarde sans comprendre ce qui m’arrive alors que je m’effondre à genoux, les mais couvertes de sang. Une voix si familière crie au loin, Kwannon court vers moi les larmes aux yeux.
Je n’ai pas été si silencieuse que ça en sortant.
Elle me retient alors que je vais m’étaler au sol, elle me demande pourquoi j’ai fait ça mais derrière elle j’entends Matsuo qui hurle après elle, il va lui faire du mal, encore.
Au moment où il l’a soulève par les cheveux je rassemble mes dernières forces et fond sur lui, mon poing heurte le dessous de sa mâchoire, la dague traverse son visage de part en part, je le sens, son cerveau grille sur le coup, aucun répit pour lui.
Et dans le même mouvement je retombe au sol.
J’ai 17 ans aujourd’hui, j’ai tué un homme et je vais mourir.

La voix de mon amie est de plus en plus loin, elle pleure, me remercie, me maudit, ne veut pas me laisser partir.
Je ne vois plus rien, petit à petit la vie quitte mon corps, j’ai l’impression d’avoir moins mal maintenant.
Une autre voix se fait entendre, peut être un curieux…non, ils parlent, je meurs et elle tape la discussion, je m’attendais à mieux. Je capte son prénom, Stephen, plus d’autres choses incompréhensibles pour moi, elle lui dit qu’elle est sure, sure de quoi j’en sais rien.
A partir de ce moment je ne comprends plus rien, même fermés mes yeux sont aveuglés par une lumière blanche provenant de je ne sais où, la douleur disparaît complètement alors que mon esprit bascule dans un autre monde accompagné par des mots d’une langue inconnue. Je vois Kwannon, elle me parle mais je n’entends rien, nous sommes dans un espace indescriptible, elle sourit pour me rassurer.
Soudainement j’ouvre les yeux et me relève. Je suis de retour devant le club, par terre, Kwannon n’est plus là, les corps des trois hommes non plus. Je n’ai plus mal mais je me sens bizarre, je vois mes mains, mais ce ne sont pas mes mains, ce ne sont pas mes vêtements. Je cours pour voir mon reflet dans un miroir et je hurle. Pourquoi est ce mon amie que je distingue ? Où suis-je ?
Quelque chose a aussi changé dans mon esprit, j’ai d’autres souvenirs, les souvenirs de Kwannon, depuis son enfance jusqu’à la conversation avec ce mystérieux étranger plongé dans l’obscurité. J’écoute le marché qu’elle a passée avec lui, son sacrifice pour ma vie, son corps devient mien et elle disparaît à tout jamais.
Je fonds en larme, elle n’avait pas le droit de faire cela, je n’en vaux pas la peine. D’un revers de la main j’essuie les larmes regarde ce reflet qui est maintenant le mien, ferme le poing et voit la dague qui se forme, j’ai tant envie de me l’enfoncer dans le cœur mais je la sens au fond de moi qui me dit que tout va aller, que j’ai un destin, que je dois croire en moi et m’en sortir, qu’elle sera toujours là pour me protéger.
Je ferme les yeux et entend la voix de l’inconnu, il lui parle mais la phrase m’est destinée.
-Le jour où il viendra te demander de te joindre à lui, accepte, ce jour là ta vie changera.
Pas la moindre idée de ce qu’il veut dire mais ma décision est prise, je ferais honneur au sacrifice de la seule qui est comptée pour moi.
Je ne suis ni Elizabeth Braddock, ni Kwannon.
J’ai 17 ans aujourd’hui et je ne serais plus jamais seule.