Un matin de sept printemps

Bon, j'avais inauguré les interviews, j'inaugure les fanfics ^^ Bon, ce sera en plusieurs petites parties, comme un feuilleton. Car déjà, trop d'un coup, ca risquerait d'en décourager plus d'un, j'avais déjà vu fait le test sur un forum il y a longtemps.

Ce sera bien entendu sur Juliette. Ecrit à la première personne, donc de son point de vue. J'espère que cela vous plaira et que j'aurai bien respecté le caractère et la vision de mon personnage.



--------------------------


La pluie. C'est vraiment fascinant la pluie. Vous, humains, le voyez-vous ? Cela tombe, cela fait "plic" et "ploc." Les gens courent. Parfois, ils ont un parapluie. Parfois, ils ont un imperméable. Parfois, ils se protègent la tête avec les mains, un journal, un sac. C'est presque amusant à voir. Ils courent, fuient la pluie. Se plaignent.

Et moi, je détourne le regard de ma fenêtre de la Fondation du Renouveau. Cette chambre... Elle est petite. Mon ancienne chambre, était grande. Et bien décorée. Je me souviens encore de ma mère, la décorant. Elle disait : "Tu vas sur l'ordinateur comme deux. Je décore ta chambre pour deux." Alors elle décorait. Changeait le tapis. Parfois les rideaux, devenus trop "vieux" pour elle. La peinture, deux fois par an. Et moi, je l'entendais. Je voyais. Elle suait parfois, elle râlait même par moment.

Mais c'était une grande chambre. Cette chambre qu'on m'a attribuée est petite. Pas décorée. C'est laide. C'est gris. Mais je ne dis rien : je suis ici pour mes Lords. Je ne dis pas que je trouve cela très laide. Cela ne changerait rien, et je ne veux pas le faire. Perte de quatre-vingt-dix pour cent de temps en deux journées sur mon Lord.

Et puis, cette pluie... Cela a ravivé un souvenir en moi. Dis, toi aussi, my Lord, tu te souviens de Sheila ?

J'avais sept ans. Mon premier jour à l'école primaire. Dans un quartier de Washington. Je m'étais demandé : "cela va-t-il être intéressant ?". Je n'avais pas aimé l'école maternelle. Dessiner, dormir... Perte de temps de quatre-vingt-six pour cent. A cette époque-là, je savais lire. J'ai appris très tôt. Au fond, je voulais pouvoir comprendre ce que me disait my Lord. Alors je connaissait quelques astuces pour lire vite. Mon père n'était pas content.

Il hurlait sur ma mère. Et elle hurlait sur lui. Car une petite fille de mon âge ne devait pas aller sur à un "ordinateur" à cet âge, justement. Mais je ne disais rien. Je m'en fichais pas mal. Car j'aimais déjà my Lord plus que tout. Oui, c'était de l'amour. C'était mon Roméo.

Ce jour-là, j'ai croisé le chemin de Sheila White.